Chaque année, le programme d’histoire des classes de troisième fait découvrir aux élèves les Guerres Mondiales. C’est dans ce contexte que nos professeurs d’histoire ont emmené leurs élèves à Verdun. Sur les pas de leur guide, elles ont visité l’Ossuaire de Douaumont, vu ce qu’il restait des tranchées et du terrain bombardé, témoins de cette guerre meurtière. A la suite de cette journée, Guillemette Muniglia, élève en 3ème, a bien voulu répondre à nos questions.
Quelle sensation as-tu ressenti lorsque tu marchais dans les tranchées ?
Je me suis rendue compte que les tranchées n’étaient pas toujours aussi profondes et larges que je le pensais. L’atmosphère devait être étouffante et effrayante ! Cela m’a permis d’imaginer la violence des combats et la complexité pour les soldats de se protéger.
Aller à Verdun t’a permis de davantage visualiser ce que tu avais appris en cours ?
Oui. Même si les années se sont écoulées depuis, me retrouver à Verdun m’a permis d’imager ce que notre professeur nous a enseigné. J’ai ainsi pu mieux me rendre compte des conditions dans lesquelles les soldats se sont battus et ont vécu pendant quatre longues années. J’ai beaucoup d’imagination alors j’arrivais parfaitement à me représenter le calvaire qu’ils ont enduré et cela a renforcé mon admiration pour ces hommes de toutes nationalités qui ont défendu leurs patries au prix de leur vie.
J’ai également pensé aux deux membres de ma famille, morts au cours de cette guerre. L’un des deux est précisément décédé sur le champ de bataille de Verdun. Seul, lui a survécu un poème qu’il a écrit là-bas et que je tiens à vous partager ici.
Quelle anecdote retiens-tu de la visite que vous a faite le guide ?
Le guide nous a raconté que l’armée française avait fait appel à ses colonies pour venir en aide aux soldats français. Ainsi des hommes venus d’Indochine ainsi que des Malgaches, des Sénégalais, des Maliens etc… se sont retrouvés en France loin de leurs pays natals. Un jour, une explosion s’est produite dans les tranchées allemandes et les soldats qui étaient présents ont été recouverts d’une épaisse poussière noire. Ayant entendu de loin la déflagration, d’autres soldats allemands sont arrivés sur les lieux. N’ayant pas vu ce qu’il venait de se produire, ils ont tué leurs frères d’armes en pensant qu’il s’agissait de soldats africains.
Ce qui me choque dans cette histoire c’est la folie meurtrière qui s’emparait de tous ces hommes qui réagissaient instinctivement sans prendre le temps d’analyser. La peur guidait leurs actions.
Quelle partie de l’Ossuaire de Douaumont t’a le plus impressionnée ?
Sans nul doute le cloître ! C’est la partie principale de l’Ossuaire, longue de 137 mètres et composée de 22 alvéoles. Ces dernières abritent les tombeaux représentatifs des 46 secteurs de combat de la Bataille de Verdun où 130.000 soldats non identifiés reposent.
J’ai été particulièrement frappée par le fait que sous les tombeaux, des vitres permettent de voir les os des soldats recueillis sur le champ de bataille de Verdun. Cela permet d’imaginer l’état du terrain lorsque les combats ont cessé et la difficulté d’enterrer dignement ces hommes qui ont donné leur vie pour leurs pays.
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