Il existe au Festival de Cannes un prix méconnu mais pourtant important : le prix du Jury œcuménique.
Ce jury se compose de bénévoles cinéphiles qui consacrent une bonne partie de leur temps libre à écumer les salles de cinéma et les festivals internationaux afin de dénicher des pépites du grand écran. Leur rôle est de primer un film qui, bien que profane (on n’a encore jamais vu de film ouvertement chrétien dans la sélection officielle…), exalte les valeurs prônées par le christianisme : la charité, le pardon, la famille et surtout la défense du plus petit.
Cette année, c’est le réalisateur coréen Kore-eda Hirozaku qui a été récompensé pour son film Les Bonnes Étoiles (en anglais Broker). Ce cinéaste a une affection très marquée pour la famille, et particulièrement pour les enfants qui sont au centre de ses films (Still Walking, I wish, Tel père, tel fils, Une Affaire de Famille, etc). C’est encore une fois le cas avec son cru 2022 qui raconte l’histoire d’une adoption. Le Coréen met en scène avec une grande subtilité et une merveilleuse délicatesse les liens du cœur.
Il est extrêmement réconfortant de savoir qu’un tel prix a sa place dans ce festival international si réputé, si « glamour » et par certains côtés tellement superficiel ; et que tous les ans des réalisateurs fameux osent mettre en scène des histoires qui élèvent l’âme des spectateurs. C’est alors que le cinéma mérite son titre de Septième Art.
De notre envoyée spéciale, Sabine de La Moissonnière