Verdun, tout le monde connaît trop bien ce nom. Comment oublier ? Cette visite, comme une piqûre de rappel, a réveillé un cours d’histoire peut-être trop vite appris. La réalité a pris le pas sur l’abstrait et maintenant nous savons, vraiment. L’horreur, l’absurdité, l’atrocité de la guerre, désormais nous connaissons.
Nous commençons donc notre voyage dans le temps par une longue route d’une heure où une personne normalement constituée devrait dormir. C’est ainsi qu’encore ensommeillées nous descendons du car pour faire la rencontre d’un guide qui nous réveille aussitôt par son accent gallois prononcé, son humour quelque peu caustique et ses passionnantes explications.
Alors, commence pour nous, une descente dans l’enfer de Verdun : nous visitons le champ de bataille, bosselé et encore recouvert de ses antiques barbelés rouillés, puis l’ossuaire de Douaumont, où, parmi les quelques 100 000 restes, se trouve peut-être le crâne d’un courageux ancêtre. L’émotion passée, nous déjeunons en plein air, aussi glacées par la visite que par le froid (-2°C) ! Nous poursuivons par une excursion dans un village détruit par les bombes et enseveli dans l’oubli. Il nous semble un instant apercevoir la vie derrière les ruines…
Pour terminer sur une note plus joyeuse, nous plongeons dans la peau d’un soldat (casques réalité 3D) dans une tranchée et nous pouvons ainsi éprouver la sensation du « peut-être », planant sans cesse dans les esprits des combattants de la Grande Guerre.
Et enfin, après un retour mouvementé, nous reprenons pieds avec la réalité, loin de l’horreur de Verdun, mais avec le souvenir des disparus de cette terrible guerre.
Juliette, 1er décembre 2022